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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 10:21

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Depuis une dizaine d'années désormais, le studio Rockstar Games connaît d'immenses succès critiques et publiques grâce notamment à sa série phare G.T.A, même si cette saga bénéficie d'une réputation un peu surfaite selon moi. Toujours est-il que le simple nom de Rockstar suffit à faire de L.A Noire est une des sorties majeures de 2011 bien que le jeu soit en réalité développé par la Team Bondi un studio basé en Australie.

L.A Noire c'est aussi les promesses d'un jeu d'enquêtes dans le Los Angeles des années 40 dans lequel un système révolutionnaire d'animations faciales doit permettre au joueur de mener des interrogatoires comme jamais auparavant. Bref, un titre qui annonçait du lourd sur le papier mais qu'en est-il réellement ?

 

L'action prend donc place à Los Angeles après la seconde guerre mondiale. On y incarne Cole Phelps un héros de guerre qui travaille pour le L.A.P.D à la circulation. Au fur et à mesure de l'histoire et de sa montée en grade, Cole Phelps va devoir faire face à une corruption qui règne en maître sur la cité des Anges jusqu'à se faire rattraper par son propre passé. Afin d'éviter le moindre spoil, je n'en dirais pas plus sur le scénario car celui ci est vraiment le gros point fort du jeu de la Team Bondi. L'histoire est rondement menée, la psychologie des personnages est bien travaillée et les dialogues bénéficient d'une réelle qualité d'écriture. Du très bon travail donc à ce niveau là tout comme sur l'ambiance et la reconstitution de Los Angeles. On est totalement immergés et la qualité de la bande son n'y est pas étrangère.

L.A Noire est ce qu'on appelle un jeu Open World comme G.T.A. Mais la comparaison s'arrête là. En effet, dans le cas présent on peut parfaitement se promener librement dans Los Angeles sauf qu'il n'y a rien à y faire ou presque. Presque car les développeurs ont quand même intégré deux quêtes additionnelles sans intérêt typiques des jeux bac à sable en l'occurrence trouver des bobines de films (personnellement j'en ai jamais vu une seule^^) et découvrir les différents monuments de la ville. Plus intéressant, lorsque vous êtes en voiture, le central peut vous appeler à tout moment pour résoudre des délits (quarante en tout). Ces délits consistant en général à tuer les coupables, ou à les arrêter après une course poursuite à pied ou en véhicule. L'occasion pour moi d'évoquer les scènes d'action qui ne sont pas vraiment ce qu'il y a de plus réussi. D'ailleurs, en cas d'échec répété le jeu vous propose carrément de les zapper ! Néanmoins, elles tiennent à peu près la route, bien que très (trop) scriptées à mon goût, et n'oublions pas que L.A Noire est un jeu d'enquête et non un TPS quelconque.

 

la-noire-action

 

Intéressons nous maintenant au coeur du jeu : résoudre les affaires criminelles. Celles-ci se déroulent toujours plus ou moins de la même manière. Vous êtes au commissariat et votre supérieur vous envoie sur les lieux du drame. Là, vous passez la scène du crime au peigne fin à la recherche d'indices qui vous aideront à résoudre l'affaire. Tout cela n'est pas sans évoquer les point'n'click et constitue pour moi la meilleure partie du jeu. Il y a comme quelque chose de grisant lorsqu'on trouve un indice qui nous permet de découvrir que tel suspect est coupable ou de comprendre de quelle manière le crime a été commis. Précisons, qu'en cas d'aide activée, la manette vibrera lorsque vous vous trouverez devant un objet à examiner et qu'une musique d'ambiance se fera entendre jusqu'à ce que vous ayez découvert l'ensemble des indices.

Une fois tous les indices trouvés, ou pas d'ailleurs, on s'en va interroger le ou les suspects. Les interrogatoires promettaient aux vues des previews et des différents trailers d'être le point fort de L.A Noire grâce à sa technique révolutionnaire de motion scan permettant un système d'animation faciale bluffant de réalisme. A ce niveau là, le résultat est effectivement assez impressionnant et la Team Bondi a tenu ses promesses. Pour autant, ces séquences ne sont pas pas vraiment pas l'aspect le plus réussi du jeu. Car, que l'on parvienne ou pas à démêler le vrai du faux dans les propos tenus par les différents suspects, l'enquête ira à son terme quoi qu'il arrive et le coupable arrêté et ce même si vous vous plantez complètement dans vos interrogatoires. Vos erreurs n'ont donc que peu de conséquences et, sans que vous ayant réellement bien compris les tenants et les aboutissants de l'affaire en cours celle-ci sera bouclée bien malgré vous ai-je envie de dire. Frustrant.

 

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Bien que très perfectible (on passera outre les défauts techniques habituels de ce genre de jeux, clipping, frame rate vacillante, bug ...) et ne tenant pas toutes ses promesses, L.A Noire n'en reste pas moins un jeu intéressant et de bonne qualité qui devrait contenter la plupart des joueurs, sauf ceux qui s'attendent à un G.T.A like, grâce à son ambiance magistrale et son scénario prenant à la narration habile. 

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 20:28

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LOVE ME LOVE MY MONEY

De : Wong Jing

Avec : Tony Leung, Shu Qi, Teresa Mak, Gordon Lam, Wong Yat Fei ...

Genre : Comédie Romantique

Durée : 1h39

Année : 2001

 

Le réalisateur / producteur Wong Jing, et accessoirement découvreur de talents féminins (si tant est que la beauté puisse être considéré comme un talent) est bien connu pour n'avoir comme seule ambition que celle de remplir le tiroir caisse. On apprécie ou pas cette approche purement mercantile du cinéma mais toujours est-il que le bonhomme à le mérite lors des interviews de l'avouer en toute honnêteté. S'il a touché à tous les genres, la comédie est l'un de ceux par lequel il a connu quelques uns de ses plus grands succès, notamment grâce à sa fructueuse collaboration avec Stephen Chow durant les années 90.

 

Richard Ma (Tony Leung) est un riche homme d'affaires particulièrement radin. Pour lui, tout est bon pour faire des économies. Un soir, alors qu'il se trouve temporairement sans argent, il fait la connaissance de Ah Choi laquelle, croyant faire face à un démuni, le convainc de se faire passer pour son petit ami auprès de son père.

 

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Nous avons ici affaire à une comédie romantique dont le sujet n'est pas sans rappeler celui d'une autre réalisation de Wong Jing "Everyday Is Valentine" sortie quelques mois plus tôt à Hong Kong. Dans les deux films, le personnage masculin principal ment à celle dont il va tomber amoureux à ceci près que Tony Leung est presque menteur malgré lui. En fait son véritable défaut est surtout d'être particulièrement radin et encore le mot est bien trop faible pour le qualifier. Tout le début du film est d'ailleurs voué à mettre en avant sa radinerie. Ceci donne lieux aux passages les plus amusants du film car Richard Ma est aussi un riche homme d'affaire. Sa gestion du personnel est, du coup, pour un tel individu particulièrement cocasse.

Lorsque la romance entre les deux principaux protagonistes commence à se dessiner, le récit ne parvient plus vraiment à se démarquer de n'importe quelle comédie romantique lambda. La réalisation de Wong Jing ne sort pas non plus de l'ordinaire. Si la mise en scène est dans l'ensemble plutôt efficace, elle n'en reste pas moins banale et sans relief.

 

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Malgré tout, le film se suit sans déplaisir grâce à son duo de vedettes principales. Bien qu'il cachetonne gentiment dans les scènes les plus légères, Tony Leung dégage, comme souvent, énormément de charisme si bien qu'on lui pardonne volontiers de ne pas donner le meilleur de lui même. Après tout, ce n'est pas comme si le film exigé de lui une prestation digne de celles qu'il a pu livrer pour John Woo ou Wong Kar Wai. Quant à Shu Qi, habituée aux rôles d'héroïne romantique ("Gorgeous" par exemple ou "Look For A Star" plus récemment), elle se montre plutôt convaincante. Il faut dire que ce genre de personnages lui va comme un gant. Son physique pour le moins avantageux mêlé à son côté infantile n'y est sans doute pas étranger.

Si le couple formé par Tony Leung et Shu Qi fonctionne relativement bien. Il est bon de noter que les seconds rôles ne sont pas en reste. Que ce soit Gordon Lam, Teresa Mak ou bien encore Wong Yat Fei ils se montrent particulièrement à leur avantage. Ce sont eux qui généralement assurent les scènes de comédie et, du coup, ils auraient presque tendance à voler la vedette au duo principal puisque la partie romantique est plus que banale.

 

Au final "Love Me Love My Money" est un film plutôt sage à la mise en scène sobre. Surprenant de la part de Wong Jing qui nous a souvent habitués à du grand n'importe quoi par le passé. Malgré un postulat de départ fort sympathique, le film ne se démarque pas du tout venant et ne fera pas date dans l'histoire des comédies romantiques. Néanmoins, grâce en particulier à un casting solide, il se regarde gentiment et contentera les amateurs du genre.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 18:49

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Des nombreuses licences Nintendo, Pilotwings est loin d'être la plus connue ou la plus populaire. N'est pas Mario ou Zelda qui veut. Il faut dire qu'en ses qualités de "simulateur" de vol, la série ne se prête pas vraiment à être une licence majeure de Big N. Paru originellement en 1992 sur Super Nintendo, Pilotwings n'avait d'ailleurs fait son retour uniquement en 1997 sur Nintendo 64. Toujours est-il qu'à l'occasion de la sortie de la 3DS Pilotwings fait son grand come-back avec un troisième volet appelé Pilotwings Resort.

 

Le terme Resort associé au nom du jeu fait inévitablement penser à un certain Wii Sports Resort. Cela n'est bien évidemment pas anodin car l'action de Pilotwings prend place dans l'archipel Wuhu terrain de jeu du fameux party-game de Nintendo. On touche là ce qui est à mon sens le défaut majeur du titre. Car si parcourir l'archipel Wuhu est un réel plaisir, ceux qui l'ont retourné dans tous les sens dans Wii Sports n'y verront aucun intérêt vu que l'un des deux modes de jeu, en l'occurrence le mode vol libre, présent dans Pilotwings était déjà présent dans Wii Sports.

 

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Comme je viens juste de le préciser, le titre se compose de deux modes de jeux bien distincts : le mode mission et le vol libre. Dans le premier, à bord d'un avion, d'un deltaplane ou d'une ceinture fusée (plus quelques variantes) vous devrez réussir quarante missions (détruire des cibles, pousser des ballons, éteindre un feu ...) pour lesquelles vous recevrez jusqu'à trois étoiles suivant votre score.

Dans le second, vous survolerez l'archipel dans une limite de temps donné à la recherche de tous les extras c'est à dire les anneaux infos, les ballons qui vous permettront d'augmenter la durée de vol, les anneaux figures, les anneaux dorés et les trophées Mii.

Avec ses quarante missions, beaucoup vous diront que la durée de vie de Pilotwings Resort est indigne d'un jeu coûtant une quarantaine d'euros. Ce en quoi ils n'ont pas tout à fait tort. Il ne faudra guère plus de deux heures pour en venir à bout. Mais récolter toutes les étoiles et tous les extras du mode libre demandera facilement deux à trois heures de jeu supplémentaire donnant ainsi à Pilotwings une durée de vie un peu plus acceptable.

 

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Concernant les graphismes si les décors peuvent paraître un peu vide et manquant de textures, cela est en partie compensée par des couleurs vives et la taille de la map relativement conséquente. L'ensemble se révélant en fin de compte assez agréable à l'oeil. La jouabilité est clairement le point fort du titre, le stick de la console répondant parfaitement et contrôler les différents appareils se révèle ainsi particulièrement plaisant. Pour finir, les rares musiques s'accordent bien avec l'ambiance pour le moins très zen du soft.

 

Avec ce Pilotwings Resort on reste donc un peu sur notre faim. Avoir utilisé l'archipel présent dans Wii Sports Resort n'est pas une mauvaise idée en soi mais témoigne d'une certaine fainéantise de la part des développeurs. La présence d'une deuxième map n'aurait pas été du luxe, elle aurait ainsi permis d'augmenter sensiblement la durée de vie. Pilotwings reste néanmoins un bon jeu très agréable à jouer mais il aurait pu être bien plus que ça s'il avait fait preuve de plus d'ambition. Dommage.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 19:57

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DRAGON BALL EVOLUTION

De : James Wong

Avec : Justin Chatwin, Emmy Rossum, Chow Yun - Fat, James Marsters ...

Genre : Action / Fantastique

Durée : 1h26

Année : 2009

 

Dragon Ball Evolution est l'exemple type du film qui, dès qu'il fut officiellement mis en chantier, était voué pour tous les amateurs du manga d'Akira Toryama à être une bouse intergalactique. Parce que le film est Américain. Parce que le manga est culte pour toute une génération. Parce que le réalisateur à commis l'immonde The One. Parce que Justin Chatwin en Goku ou James Marsters en Piccolo ça sentait le casting foireux. Les raisons étaient multiples et tout semblait réuni pour assister à un véritable naufrage.

 

Bon, je ne vais pas faire durer le pseudo suspense bien longtemps. Oui, Dragon Ball Evolution est nul. Après un début qui a des airs de Karate Kid du pauvre avec Goku s'entraînant aux côtés de son grand père, qui est également son maître, le film bascule ensuite dans le teen movie avec un héros timide qui n'ose aborder les filles et qui se fait martyriser par les caïds du lycée. Le rapport avec Dragon Ball ? Aucun. Et c'est seulement lorsque Goku prend connaissance de l'existence des fameuses Dragonballs que le film commence à ressembler à son modèle. Enfin, il lui ressemble mais pas trop quand même. On retrouve certes de nombreux éléments tirés de l'oeuvre originelle (les boules de cristal ou le kaméhaméha par exemple) mais le tout enrobé dans un univers (hideux soit dit au passage) et une ambiance qui sont à des années lumières du manga.

Et que dire des personnages ? Goku représente l'archétype du lycéen Américain, Chichi est la bombe du campus qui traîne avec les mauvais garçons, Bulma flingue à tout va et Maitre Roshi (Tortue Géniale) a des cheveux, mais pas de carapace de tortue dans le dos, et voit son caractère pervers à peine esquissé par la présence d'un magasine cochon. Et on préfèrera éviter de s'attarder sur Piccolo tant ce dernier est absolument pathétique.

 

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Dragon Ball le film est donc une adaptation désastreuse mais peut-être se rattrape t-il par une mise en scène inspirée et un scénario bien écrit ? Pas vraiment, je dirais même bien au contraire ! L'histoire est particulièrement mal racontée et le scénario plein de trous (comment Piccolo s'est libéré ?). On ne ressent absolument pas les enjeux narratifs bien que les héros se battent pour sauver le monde. Même soucis concernant la quête des Dragonballs qui devrait faire figure de parcours initiatique pour Goku mais là encore le film échoue lamentablement.

Quant à la réalisation, le résultat s'avère pour le moins très mauvais. James Wong est un metteur en scène sans talent et il le confirme de nouveau ici. Il n'a aucun sens du cadre et cela est particulièrement flagrant dans les scènes d'action qui sont en plus parasitées par des ralentis inutiles et un montage bien trop haché. Des scènes d'action qui sont d'ailleurs tellement courtes que l'affrontement final entre Goku et Piccolo est torché en moins de deux minutes ! Et quand je dis deux minutes c'est en visant large !

 

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Comme on pouvait donc s'y attendre Dragon Ball Evolution est un mauvais film qui échoue dans tous les domaines (casting, scénario, réalisation, adaptation ...). A éviter absolument donc que l'on soit un simple cinéphile ou un fan de Dragon Ball. Pour ces derniers, je leur conseillerais plutôt de visionner le film Taiwanais Dragon Ball : The Magic Begins également de médiocre qualité mais autrement plus estimable que ce navet hollywwodien que Stephen Chow a osé produire.

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 17:36

Concernant le cinéma de Hong Kong, il ne faut bien évidemment pas s'attendre à trouver par chez nous une montagne de bouquins traitant de ce sujet mais il existe quand même quelques ouvrages sympathiques dont deux en particulier que je vais évoquer dans cet article.

 

Category III Sexe, sang et politique à Hong Kong. 

 

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Autant le dire tout de suite, l'existence d'un tel bouquin en France est un véritable petit miracle car il doit bien s'agir là du seul livre au monde entièrement consacré au cinéma délicieusement déviant de l'ex colonie Britannique.

Paru aux éditions Bazaar And Co et écrit par le journaliste Julien Sévéon, cet ouvrage d'environ 330 pages se présente sous un format A4 avec papier glacé et nombreuses illustrations la plupart en couleurs. Nous sommes donc en présence de ce qu'on appelle un beau livre, le genre de ceux qu'on pourrait offrir à un anniversaire ou lors des fêtes de fin d'année.

Découpé en une dizaine de chapitres, le livre dresse un tour d'horizon relativement complet du genre. Chaque film relaté à le droit à une petite critique de la part de l'auteur qui dresse également le portrait des acteurs et réalisateurs les plus importants du genre, le tout saupoudré de quelques interviews (Wong Jing, Anthony Wong, Andrew Lau, Billy Tang ...)

Ce bouquin serait réellement une petite merveille si l'auteur n'avait pas le défaut typiquement Français de vouloir trop intectualliser les choses car, franchement, je ne vois pas comment on peut considérer les films de Billy Tang, Red To Kill notamment, autrement que comme des purs films d'exploitation.      

Mis à part ce bémol, ainsi qu'un prix relativement élevé (55€) le livre de Julien Sévéon n'en reste pas moins un achat incontournable à moins, bien entendu, de ne pas apprécier ce genre de cinéma.

 

Encyclopédie Du Cinéma De Hong Kong

 

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Avec l'intégralité des films sortis à Hong Kong de 1913 à 2006 et ses fiches biographiques par dizaines voilà un livre qui porte bien son nom d'encyclopédie. Cette véritable bible de plus de 550 pages (!!!) offre un aperçu absolument remarquable sur tout le cinéma HK, son histoire, ses acteurs, ses réalisateurs, son box-office, ses studios ... Un panorama extrêmement complet qui peut s'adresser aussi bien aux novices qu'aux experts. 

Cet ouvrage paru aux éditions Les Belles Lettres est co-écrit par Emrik Gouneau et Léonard Amara. Tout comme le livre de Julien Sévéon, il s'agit d'un bel ouvrage écrit sur du papier glacé. En revanche, la majorité des photos sont en noir et blanc, souvent des images d'archives du reste, et seul un encart d'une quinzaine de pages offre des images en couleur. 

Si l'on excepte son prix là également plutôt élevé (62€ tout de même, eh oui la culture sa coûte cher !), cette encyclopédie est un livre indispensable à tous ceux qui s'intéressent au cinéma en provenance du Port aux Parfums.

 

Ces deux ouvrages sont certainement les plus intéressants à être paru dans notre belle langue en attendant le très attendu livre sur la Shaw Brothers (parution fin 2011 ?) une nouvelle fois écrit par Julien Sévéon. De la bonne lecture en perspective !

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 10:31

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LOVE IN THE TIME OF TWILIGHT

Titre Fr : Dans La Nuit Des Temps

De : Tsui Hark

Avec : Charlie Young, Nicky Wu, Eric Kot, William Ho ...

Genre : Comédie Romantique

Durée : 1h40

Année : 1995

 

Lorsqu'il réalise en 1994 The Lovers, une nouvelle adaptation du célèbre conte folklorique Chinois des "Amants Papillons", Tsui Hark connaît un vif succès aussi bien critique que public. En producteur avisé, il décide alors de capitaliser sur la popularité naissante de son couple vedette Charlie Young / Nicky Wu en les réunissant de nouveau l'année suivante pour Love In The Time Of Twilight.

Actrice dans un opéra cantonnais, Yan-Yan (Charlie Young) désespère de trouver l'âme soeur. Lors de la "fête des affinités", elle fait la rencontre d'un jeune banquier, Kong (Nicky Wu), avec lequel elle ne cesse de se chamailler. Mais lorsqu'il est abattu par des gangsters, son fantôme vient la hanter afin qu'elle lui vienne en aide pour revenir dans le passé et empêcher le drame d'avoir lieu.

 

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Si The Lovers était somme toute un film assez classique à la narration très linéaire, il n'en est rien ici. Tsui Hark est en total roue libre nous livrant ainsi un véritable ovni cinématographique. Le ton est d'ailleurs donné d'entrée de jeu avec un détournement du logo des Looney Tunes. On est là pour se divertir dans cette comédie romantique mélangeant humour burlesque et fantastique avec voyage dans le temps à travers les câbles électriques. Un mélange improbable mais que Tsui Hark parvient à faire avaler au spectateur sans peine tant ce dernier est pris par le rythme trépidant imposé par le réalisateur et par les idées plus ou moins farfelues distillées tout au long du film. Comme celle, par exemple, où les deux héros sont prisonniers d'une sorte de monde parallèle où ils sont obligés de se déplacer au ralenti sous peine de perdre leurs membres.

Comme souvent dans une production Film Workshop, encore plus quand il s'agit d'une réalisation signée Tsui Hark, le film et très beau visuellement. La présence de Peter Pau à la photo, célèbre notamment pour son travail sur Crouching Tiger, Hidden Dragon (Tigre Et Dragon en vf), n'y est pas étrangère. Certaines séquences comme celle de la "fête des affinités" donnent ainsi lieu à un véritable festival de couleurs qui enchantent nos pupilles. La caméra virevoltante et le rythme frénétique du film achevant de nous emporter dans ce tourbillon de péripéties complètement folles imaginées par un réalisateur débordant d'énergie et d'une créativité pour le moins réjouissantes.

 

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Le couple formé par Charlie Young et Nicky Wu nous avait bouleversés dans The Lovers par son destin tragique. C'est donc avec joie qu'on les retrouve de nouveaux réunis. Les voir se chamailler comme des gosses pendant une partie du long métrage à d'ailleurs quelque chose d'attendrissant tant ils se sont aimés dans le chef d'oeuvre de Tsui Hark. Tour à tour espiègle, effrontée ou romantique, Charlie Young est absolument irrésistible et il est bien difficile de ne pas succomber à son charme et à sa fraîcheur désarmante. De par sa candeur, Nicky Wu n'est pas en reste et leur duo fonctionne une fois de plus à merveille.

Love In The Time Of Twilight n'est malheureusement pas dénué de défauts. Écrasés par le couple vedette, les seconds rôles ont bien du mal à exister. Certains effets numériques navrants viennent quelque peu gâcher la beauté formelle du film comme c'est également le cas dans Green Snake par exemple. Et la dimension mélodramatique présente dans The Lovers fait ici défaut.

 

En l'état, le film de Tsui Hark n'en reste pas moins un divertissement des plus agréables de par sa naïveté touchante et le charme de ses interprètes principaux. Ce n'est pas l'oeuvre la plus connue, ni la plus réputée, de son auteur mais elle mérite largement le coup d'oeil.

 

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 18:15

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Lorsqu'A Link To The Past sort en 1992 sur Super Nintendo, The Legend Of Zelda passe du statut de série de jeux à succès à celle de saga légendaire dont la popularité est restée intacte aujourd'hui encore. Certains épisodes, comme Ocarina Of Time sorti sur Nintendo 64, sont d'ailleurs régulièrement cités comme faisant partie des meilleurs jeux de l'histoire. Parmi les nombreux titres que comprend la série, il en existe un qui est souvent oublié et qui, pourtant, tient une place particulière dans le coeur de nombreux fans de la série, un certain Link's Awakening.

Link's Awakening sort en 1993 sur Game Boy, la fameuse console portable monochrome de Nintendo. L'histoire se déroule après A Link To The Past. Après avoir libéré Hyrule du joug de Ganon, Link vogue à travers les mers mais se fait prendre dans une tempête. Il échoue alors sur une mystérieuse île du nom de Cocolint. Une jeune fille du nom de Marine sauve le naufragé qui va devoir chercher un moyen de quitter l'île pour retourner chez lui.

 

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Si le scénario diffère, sur la forme cette aventure est dans la droite lignée des épisodes un et trois de la saga. Avec une représentation vue de dos, il faudra écumer toute l'île et traverser huit temples renfermant les instruments des Sirènes afin de réveiller le mystérieux Poisson-Rêve qui dort dans l'Oeuf Sacré. Dans ces temples, Link devra résoudre moults énigmes et y trouvera comme à l'accoutumée des objets qui lui permettront de vaincre les boss qui gardent les lieux et d'avancer dans sa quête. Mais Link's Awakening apporte néanmoins son lot de nouveautés qui seront pour la plupart reprises dans les épisodes qui suivront. Ainsi, la carte du monde ne se dévoile qu'au fur et à mesure de notre avancée dans l'aventure. Pour la première fois, on peut jouer différents airs de musique avec l'ocarina. Apparaît également, un système de troc et, surtout, la possibilité d'assigner un objet à un bouton en particulier via le menu start. 

Mais ce qui se rend cet épisode mémorable plus que ses mécanismes de jeu ce sont son ambiance et ses personnages. Si l'île Cocolint est finalement assez similaire au royaume d'Hyrule, le ton qui se dégage du jeu se veut ici très poétique voire même onirique et la fin relativement inattendue est pleine de mélancolie. Aussi paradoxal que cela puisse paraître cet épisode portable possède un bien meilleur scénario que ceux de ses prédécesseurs sur Nes et Super Nintendo. Les différents personnages que l'on croise sont eux haut en couleurs et font partie des meilleurs PNJ (personnages non jouables) croisés dans toute l'histoire de la saga. L'humour, aussi bien dans les dialogues que dans les situations, est omniprésent et les clins d'oeil à d'autres titres Nintendo sont légions et c'est avec le sourire aux lèvres qu'on joue à ce jeu. Enfin jouer est un bien vilain mot car dans un Zelda, en particulier celui-ci, on ne joue pas on vit le jeu !

 

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Pour ce qui est de la réalisation, que dire si ce n'est que pour de la Game Boy, pardon pour DU Game Boy ^^, les graphismes sont absolument sublimes et qu'en exagérant à peine on croirait presque voir A Link To The Past mais sans la couleur. Le maniement de Link est tout ce qu'il y a de plus aisé et avec huit donjons à traverser la durée de vie est plus que conséquente d'autant plus que le titre n'est pas dénué de quêtes annexes et de mini jeux. Enfin, comment ne pas évoquer la musique ? Composée par l'inévitable Koji Kondo associé pour l'occasion à Totaka Kazumi, le résultat est là encore impressionnant pour le support et la plupart des mélodies resteront pour longtemps gravé dans votre esprit.

 

Si l'histoire du jeu-vidéo évoque A Link To The Past et Ocarina Of Time comme les sommets de la saga imaginée par Shigeru Miyamoto c'est pourtant sur une "misérable" portable huit bits monochrome que Link a connu une de ses plus grandes aventures. Link's Awakening a marqué à vie tout ceux qui s'y sont essayés car ce jeu à ce que peu d'autres titres ont : une âme. Si la perfection existe alors Link's Awakening l'incarnerait à coup sûr car, honnêtement, je ne vois vraiment pas ce qu'on peut lui reprocher et je serais presque tenté d'affirmer qu'il s'agit là du meilleur épisode de cette mythique saga. Mais qu'il soit le meilleur ou pas importe peu finalement mais une chose est sûre tout prétendu gamer se doit d'avoir joué au moins une fois dans sa vie à ce jeu inoubliable.

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 14:50

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THE RED WOLF

De : Yuen Woo - Ping

Avec : Kenny Ho, Christy Chung, Collin Chou, Elaine Liu ...

Genre : Action

Durée : 1h28

Année : 1995

 

De tous les chorégraphes du cinéma de Hong Kong, Yuen Woo-Ping est probablement le plus connu en Occident de par son travail sur les films Matrix et Tigre Et Dragon. Le succès planétaire de ces deux films nous donnera d'ailleurs droit pendant longtemps à un magnifique (hum hum) "par le chorégraphe des combats de Matrix et Tigre et Dragon" comme accroche marketing. Une vision ô combien réductrice de la carrière de Yuen Woo-Ping. Fils de Simon Yuen, Woo-Ping verra sa carrière décoller en même temps que celle de Jackie Chan grâce à leurs collaborations sur Snake In The Eagle Shadow et Drunken Master. Par la suite, sa grande capacité à s'adapter à toutes les modes du cinéma d'action HK sera une de ses qualités premières qui va lui permettre de perdurer dans le milieu et de rester aujourd'hui encore l'un des chorégraphes les plus demandés.

 

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Au milieu des années 90, le kung-fu pian et le wu-xia pian commencent à lasser le public faute à une surexploitation du genre. Le cinéma d'action contemporain prend alors la relève en n'hésitant pas parfois à piller les films Américains. C'est le cas ici avec ce Red Wolf qui n'est rien d'autre qu'une version HK de Piège En Haute Mer avec Steven Seagal. 

Ce coup ci ce n'est pas le cuistot qui va sauver les passagers mais un duo improbable composé d'un agent de sécurité et d'une serveuse également voleuse à ses heures perdues. Un duo qui ne restera pas dans les annales. Kenny Ho fait preuve d'une prestation assez oubliable et peut remercier d'avoir des bonnes doublures pour les scènes d'action. Quant à Christy Chung, elle est aussi mignonne qu'insupportable et heureusement pour elle que le ridicule ne tue pas au vu de sa désastreuse imitation de Madonna ! Pour ce qui est du casting, c'est du côté des méchants qu'il faut se tourner. Elaine Lui tire son épingle du jeu dans un rôle pour le moins sexy. Collin Chou se montre lui aussi à son avantage en particulier lors des scènes d'action où ses capacités martiales sautent aux yeux.

 

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Est-il besoin de s'attarder sur le scénario ? Seulement si l'on souhaite pointer du doigt sa médiocrité. Mal raconté, d'une banalité confondante, plein de clichés. Pas besoin d'en dire plus, le scénario n'est vraiment pas le point fort de The Red Wolf. Mais, après tout, peu importe si on en a pour notre argent au niveau des scènes d'action. C'est quand même pour ça qu'on regarde ce genre de films surtout si celui-ci est réalisé par Yuen Woo-Ping. A ce niveau là, le résultat est assez mitigé. La réalisation est efficace, les chorégraphies réussies et le tout est particulièrement violent (la majeure partie des passagers se faisant massacre les uns après les autres). Mais on reste malgré tout sur notre faim. Dans le genre actionner bourrin, Yuen Woo-Ping a fait beaucoup mieux par le passé comme dans In The Line Of Duty 4 ou dans la série des Tiger Cage. Dans le cas présent, les scènes d'action se regardent avec plaisir mais ne sont pas franchement inoubliables. Elles sont à l'image du film en fait.

 

Au final, The Red Wolf n'est ni le meilleur film de Yuen Woo-Ping ni son plus mauvais. Il se situe dans une honnête moyenne. Il ne fera pas date dans l'histoire du cinéma d'action made in HK mais n'en reste pas moins divertissant. Et c'est bien là tout ce qu'on lui demande. 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 19:38

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Basé à Guildford en Angleterre, le studio Criterion Games a acquis sa notoriété en développant en 2001 pour le compte d'Acclaim le jeu Burnout sur Playstation 2, X-Box et Game Cube. Un jeu de caisses très arcade où le but était d'arriver à la fin des circuits en conduisant le plus dangereusement possible tout en slalomant entre les usagers de la route sous peine d'un crash spectaculaire. Un an plus tard, Criterion remet le couvert avec Burnout 2 Point Of Impact avec comme principale nouveauté l'apparition d'un mode Crash dans lequel le but est de provoquer les plus gros accidents possibles dans une zone donnée. Racheté ensuite par Electronic Arts, le studio sort en 2004 Burnout 3 Takedown.

 

Si le studio passe d'Acclaim à Electronic Arts, la série elle passe de la vitesse à la destruction. Car dans ce troisième volet non seulement on doit rouler dangeureusement et vite mais on doit aussi, et surtout, détruire ses adversaires ! Et pour ce faire, Criterion nous apporte une nouveauté majeure dans le gameplay : le takedown. Le principe du Takedown ? Pousser vos rivaux dans le décor ou les autres véhicules pour les faire se crasher et gagner ainsi un max de boost. Bien entendu, vos adversaires tenteront eux aussi de vous envoyer valdinguer donnant lieu à de véritables batailles rangées. Cette nouveauté de gameplay est pour moi le coup de génie de cet épisode même s'il a laissé certains fans de la première heure dubitatif devant cette orientation plus bourrine de la saga.

Mais le takedown n'est pas la seule nouveauté de gameplay concoctée par les équipes de Criterion. Désormais lorsque vous subissez un crash, vous pouvez retourner la situation en votre faveur en activant un ralenti qui vous permet de diriger ce qu'il reste de votre caisse afin de rentrer en collision avec un véhicule concurrent. Ce mécanisme de gameplay appelé l'aftertouch est là encore une idée remarquable puisque permettant aux joueurs dans le cadre d'un échec (se crasher) d'obtenir malgré tout une récompense (provoquer un takedown grâce à l'aftertouch). Le gameplay plutôt basique de la série gagne donc en richesse avec ces nouveaux éléments qui rendent le jeu totalement jouissif.

 

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Pour un jeu de caisses arcade, on peut également noter que Burnout 3 bénéficie d'une richesse et d'une variété de contenus assez impressionnante pour le genre. Huit types d'épreuves sont ainsi disponibles : course, grand prix, éliminateur, duel, tour boosté, épreuve spéciale, road rage et mode crash. Attardons-nous sur ces deux dernières épreuves.

Le Road Rage fait son apparition dans cet épisode et se base sur les nouveautés apportées au gameplay. Le but du jeu étant d'infliger le plus de takedown possibles aux adversaires durant le temps imparti. Certainement le type de courses le plus trippant où votre seul but est l'extermination ! Et croyez-moi, on prend son pied grave à pulvériser les voitures adverses et à les envoyer se crasher sur les pylones ou sur un bus qui passait par là ! Eh oui ! Burnout n'est définitivement pas un jeu sponsorisé par la sécurité routière ^^

Le mode crash avait fait son apparition dans le deuxième volet mais il est ici considérablement enrichi. La présence de nombreux bonus (comme des multiplicateurs de points) mais aussi de malus (qui divisent votre score par 2) demande ainsi de bien étudier le parcours et pas seulement de foncer bêtement dans le tas. A savoir aussi que l'aftertouch est également utilisable afin d'aller chercher les bonus ou le crashbreaker qui vous permet d'exploser votre voiture pour tout détruire autour de vous ! Pas mal de choses à gérer donc et du coup il faudra souvent s'y reprendre à plusieurs fois pour obtenir une médaille d'or. Mais quel pied une fois l'accident "parfait" réussi de voir tout le carnage qu'on a provoqué.

 

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Le gameplay est bon, le contenu est là. Mais la réalisation est-elle à la hauteur ? Eh bien mille fois oui ! Le jeu est juste magnifique avec des environnements plutôts variés et le tout d'une fluidité à toute épreuve. La seule chose qu'on pourrait éventuellement reprocher c'est un léger abus sur les effets visuels qui nuisent parfois à la lisibilité de la course. Mais finalement il n'y a guère qu'un seul aspect du titre qui ne fera pas du tout l'unanimité. Et c'est du côté de la bande-son qu'il faut se tourner. La présence d'un certain Dj Starman à la présentation des courses risque d'en énerver plus d'un et de Dj Starman il risque bien de devenir Dj Bouffon pour beaucoup de joueurs. Personnellement, il ne me dérange pas plus que ça apportant sa part au délire ambiant. En revanche, les musiques typées rock californien sont juste immondes à mes yeux. Et c'est là qu'on se félicite de pouvoir créer sa propre playlist sur la version X-Box afin d'écouter des vrais bons morceaux rock ou électro. 

 

Ainsi donc, avec ce troisième épisode, Criterion Games renouvelle en partie sa série en l'amenant sur la voie de la destruction. D'ailleurs, Burnout 3 est quelque part une version moderne de Destruction Derby mais en plus fun, plus rapide et surtout bien plus spectaculaire. Une mutation en tout cas remarquable qui connaîtra un grand succès et qui poussera Criterion à pousser le concept encore plus loin dans le quatrième volet le monstrueux, mais parfois très décrié, Burnout Revenge.

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 17:17

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TRIPLE TAP

Titre Fr : Shooters

De : Derek Yee

Avec : Louis Koo, David Wu, Li Bing Bing, Charlene Choi ...

Genre : Policier

Durée : 1h53

Année : 2010

 

Ken Kwan (Louis Koo), un boursicoteur champion de tir, se retrouve un jour au coeur d'un braquage. Il décide alors d'intervenir. Pour avoir usé de son arme de compétition, il est poursuivi en justice, l'utilisation d'armes à feu sur la voie publique à Hong Kong étant considéré comme un délit très grave. L'enquête est confiée à Jerry Jong (Daniel Wu), un flic qui a côtoyé ce champion lors d'une précédente compétition. 

 

Avant toute chose, il est bon de préciser que ce Triple Tap n'est pas la suite du Double Tap de Law Chi-Leung avec le regretté Leslie Cheung bien qu'ils partagent quelques points en communs comme celui de mettre en avant comme personnages principaux des champions de tir. Dans Double Tap, on découvrait que le titre signifiait tirer deux balles très rapidement au même point d'impact. Fort logiquement, pour Triple Tap c'est la même action avec trois balles au lieu de deux. Et cette différenciation résume assez bien ce qui sépare les deux films, le concept est le même mais l'histoire et les personnages eux diffèrent.

 

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Triple Tap commence par un duel opposant les deux protagonistes principaux lors d'une compétition de tir, une séquence d'ouverture qui annonce parfaitement les intentions du réalisateur car la majeure partie du film consistera en un face à face entre les deux champions. Leur opposition étant le coeur même du film, il ne faut pas s'attendre à un gros film d'action comme le laisse pourtant croire la trompeuse bande-annonce Française.

Bien que Luis Koo et Daniel Wu soient tous les deux forts convaincants, le résultat n'est n'est pour autant pas des plus réussis. La faute, notamment, à un scénario qui ne décolle pas vraiment et qui se permet même des sous intrigues pour le moins inutile. Louis Koo étant au coeur d'un triangle amoureux avec Li Bing Bing et Charlene Choi qui, sincèrement, ne sert strictement à rien au niveau narratif si ce n'est à intégrer des personnages féminins à l'intrigue. Ces personnages sont tellement insignifiants, surtout celui de Charlene Choi, qu'au final les deux interprètes n'ont absolument pas l'opportunité de montrer leurs talents.

 

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Le film de Derek Yee soufre également en partie des mêmes défauts que sa précédente réalisation The Shinjuku Incident. Ce dernier était particulièrement intéressant tant qu'il s'intéressait au sort de ceux qui rentrent illégalement au Japon mais le film perdait pied à partir du moment où il muait en un banal film de Yakusa. Dans Triple Tap, c'est la même chose. La première partie est plutôt réussie et Derek Yee de donner un fond convaincant à son oeuvre en posant des questions pertinentes mais également en montrant que tuer quelqu'un n'est pas un acte anodin et que cela peut avoir des conséquences sur celui qui a tué. Mais durant la deuxième moitié où Daniel Wu cherche à prouver la culpabilité de Louis Koo, l'ennui gagne progressivement le spectateur. La faute à un manque de tension dû en partie à un scénario qui abat trop vite ses cartes et, comme dit précédemment, d'une histoire d'amour qui plombe le rythme du film plus qu'autre chose.

 

La dernière réalisation de Derek Yee nous laisse en fin de compte un goût amer car si elle n'est pas foncièrement mauvaise, il n'en reste pas moins qu'après The Shinjuku Incident c'est la deuxième fois de suite que le réalisateur nous sort un film en demi teinte. La faute ici à une dramaturgie déficiente et à un certain manque de rythme. Et de la part du réalisateur de Viva Erotica ou de One Nite In Mongkok, on attendait mieux que ce Triple Tap qui est finalement un film tout ce qu'il y a de plus quelconque.

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